Cancer de la vessie : un nouveau traitement péri opératoire révolutionnaire !
Ce que chaque Marocain doit savoir !
En onco-urologie, les vraies révolutions thérapeutiques sont rares. Le 21 novembre 2025, la FDA (États-Unis) a approuvé une nouvelle stratégie périopératoire combinant pembrolizumab (immunothérapie anti-PD-1) et enfortumab vedotin (anticorps conjugué) pour les patients atteints de cancer de la vessie muscle-invasif inéligibles au cisplatine. Pour tout urologue Maroc, cette annonce marque un tournant : pour la première fois, une association d’immunothérapie et d’anticorps conjugué démontre un gain très significatif de survie quand elle est utilisée avant et après la cystectomie par rapport à la chirurgie seule.
Pourquoi cette annonce est-elle si importante?
Le cancer de la vessie fait partie des 9–10 cancers les plus fréquents au monde, avec plus de 600 000 nouveaux cas estimés en 2022 selon GLOBOCAN. World Bladder Cancer Patient Coalition
Il touche surtout les hommes, en lien avec le tabac et certaines expositions professionnelles. En Afrique du Nord, dont le Maroc, le cancer de la vessie représente une part importante des cancers urologiques, avec une forte prédominance masculine et un rôle majeur du tabagisme.
Pour un urologue Maroc, cette pathologie est au cœur de la pratique quotidienne : beaucoup de patients arrivent à un stade muscle-invasif (MIBC), où la prise en charge standard repose sur :
une cystectomie radicale (ablation de la vessie) avec curage ganglionnaire pelvien,
une chimiothérapie néoadjuvante à base de cisplatine chez les patients assez en forme.
Problème : une proportion importante de malades est inaptes au cisplatine (insuffisance rénale, comorbidités cardiovasculaires, âge avancé…). C’est précisément cette population que vise le nouveau schéma périopératoire, que chaque urologue Maroc va devoir connaître et intégrer dans sa réflexion.
Que montre l’essai KEYNOTE-905 / EV-303 ?
L’approbation repose sur l’essai de phase III KEYNOTE-905 / EV-303, présenté à l’ESMO 2025 puis publié dans le communiqué de la FDA.
Design de l’étude
Les patients :
avaient un cancer de la vessie muscle-invasif opérable (cystectomie + curage pelvien),
étaient inaptes au cisplatine ou refusaient une chimiothérapie à base de cisplatine.
Ils étaient randomisés entre :
Chirurgie seule (cystectomie + curage ganglionnaire)
Traitement périopératoire par enfortumab vedotin + pembrolizumab avant la chirurgie (néoadjuvant), puis après la chirurgie (adjuvant).
Résultats principaux
Par rapport à la chirurgie seule, l’association enfortumab vedotin + pembrolizumab :
réduit d’environ 60 % le risque de récidive, progression ou décès (event-free survival, EFS)
réduit d’environ 50 % le risque de décès (overall survival, OS)
augmente nettement le taux de réponse pathologique complète (absence de tumeur résiduelle dans la pièce opératoire). urologytimes.com
Pour un urologue Maroc, ces chiffres signifient que des patients jusque-là limités à une chirurgie isolée peuvent désormais bénéficier d’un traitement systémique moderne avant et après l’opération, avec un gain de survie substantiel.
Quels patients sont concernés par ce nouveau traitement ?
La FDA a approuvé le schéma pembrolizumab (IV ou SC) + enfortumab vedotin comme :
Traitement néoadjuvant, avant cystectomie,
suivi d’un traitement adjuvant, après la chirurgie,
chez l’adulte atteint de cancer de la vessie muscle-invasif (MIBC),
inaptes au cisplatine ou refusant une chimiothérapie à base de cisplatine.
Dans la pratique, un urologue Maroc devra, en lien avec l’oncologue médical :
évaluer la fonction rénale, l’état général et les comorbidités (cardiaques, métaboliques, respiratoires…) ;
vérifier l’absence de contre-indication à l’immunothérapie (maladies auto-immunes non contrôlées, greffe d’organe…) ;
organiser un parcours de soins coordonné (néoadjuvant → chirurgie → adjuvant).
Comment fonctionne enfortumab vedotin + pembrolizumab ?
Enfortumab vedotin est un anticorps conjugué ciblant la protéine Nectin-4, fortement exprimée par les cellules urothéliales tumorales. Il délivre une chimiothérapie directement dans la cellule cancéreuse.
Pembrolizumab est un inhibiteur de PD-1 (immunothérapie) qui lève un frein du système immunitaire, permettant aux lymphocytes de reconnaître et détruire les cellules tumorales.onclive.com
En combinant ces deux mécanismes :
l’enfortumab vedotin fragilise et détruit les cellules cancéreuses,
le pembrolizumab réactive l’immunité antitumorale.
Pour un urologue Maroc, l’intérêt est double :
Avant la cystectomie : réduire la charge tumorale, augmenter les réponses complètes et améliorer le contrôle local.
Après la cystectomie : diminuer le risque de récidive locale ou à distance en poursuivant le traitement systémique.
Quels effets secondaires un urologue Maroc doit-il surveiller ?
Les profils de tolérance d’enfortumab vedotin et de pembrolizumab sont désormais bien décrits dans les essais et les fiches d’information.
Les principaux effets indésirables incluent :
Toxicité cutanée (rash, prurit, réactions cutanées parfois sévères)
Neuropathie périphérique (fourmillements, engourdissements, douleurs neuropathiques)
Hyperglycémie et déséquilibre du diabète
Effets secondaires immuno-induits liés au pembrolizumab :
pneumopathie interstitielle,
colite / diarrhée sévère,
hépatite,
atteintes endocriniennes (thyroïdite, hypophysite…), etc.
Un urologue Maroc doit donc :
informer le patient des bénéfices et des risques,
travailler en lien étroit avec l’oncologue, le diabétologue, le dermatologue ou le neurologue si nécessaire,
mettre en place un suivi clinique et biologique régulier pour dépister précocement une toxicité et adapter le traitement.
Ce que cela change pour les patients suivis par un urologue Maroc
Même si l’approbation est pour l’instant américaine, les décisions de la FDA influencent rapidement les recommandations internationales (ESMO, EAU) et, à terme, les pratiques en Europe et en Afrique du Nord.
Pour un urologue Maroc, plusieurs enjeux se dessinent :
1. Anticiper l’intégration dans les recommandations
Les données de KEYNOTE-905/EV-303 vont probablement conduire les sociétés savantes à reconnaître l’association enfortumab vedotin + pembrolizumab comme nouveau standard chez les patients MIBC inaptes au cisplatine. Un urologue Maroc a donc intérêt à suivre de près :
les recommandations EAU et ESMO,
les futures recommandations des sociétés marocaines d’oncologie et d’urologie.
2. Repenser le parcours de soins
Avec ce schéma périopératoire, la prise en charge devient encore plus multidisciplinaire. Pour un urologue Maroc :
les dossiers doivent être systématiquement discutés en RCP onco-urologie ;
le calendrier (3 cycles néoadjuvants → chirurgie → traitement adjuvant) doit être planifié avec les contraintes réelles des structures marocaines (disponibilité des molécules, places en hôpital de jour, etc.) ;
le suivi à long terme (toxicité tardive, récidive, qualité de vie) doit être organisé de façon structurée.
3. Informer et rassurer les patients
Le mot « immunothérapie » peut inquiéter. Le rôle d’un urologue Maroc est de :
expliquer que ce traitement ne remplace pas la chirurgie, mais la renforce ;
préciser que les bénéfices démontrés portent sur la durée de vie sans récidive et sur la survie globale ;
rappeler qu’un suivi rapproché permet de détecter tôt les effets secondaires et d’en limiter l’impact.
Et au Maroc, concrètement ?
Au Maroc, l’accès à cette thérapie dépendra de plusieurs facteurs :
Autorisation de mise sur le marché au niveau national,
Décisions de remboursement (public/privé),
Organisation des centres d’oncologie et de chirurgie uro-oncologique.
En attendant, un urologue Maroc peut déjà :
se former aux résultats de KEYNOTE-905 / EV-303 et aux données de tolérance ;
identifier les profils de patients qui, à terme, pourraient en bénéficier (MIBC, âge avancé, insuffisance rénale, comorbidités…) ;
renforcer le dépistage précoce (consultation dès les premiers signes : sang dans les urines, brûlures urinaires persistantes, douleurs pelviennes) ;
structurer des collaborations étroites avec oncologues médicaux, radiothérapeutes et médecins généralistes.
Questions fréquentes à poser à votre urologue Maroc
Un patient confronté à un cancer de la vessie peut utilement demander à son urologue Maroc :
Mon cancer de la vessie est-il muscle-invasif ou non ?
Suis-je éligible à une chimiothérapie au cisplatine, ou plutôt à une immunothérapie combinée comme enfortumab vedotin + pembrolizumab ?
Quel bilan dois-je réaliser avant d’envisager un tel protocole (bilan rénal, cardiaque, auto-immun…) ?
Quels sont les signes d’alerte d’un effet secondaire pour lesquels je dois consulter en urgence ?
Le protocole proposé par mon urologue Maroc est-il conforme aux recommandations internationales les plus récentes ?
Conclusion
L’approbation, fin novembre 2025, de l’association enfortumab vedotin + pembrolizumab en périopératoire pour les cancers de la vessie muscle-invasifs inéligibles au cisplatine ouvre une nouvelle ère en onco-urologie.
Pour chaque urologue Maroc, l’enjeu est de :
s’approprier rapidement ces données,
anticiper leur future intégration dans la pratique clinique marocaine,
informer clairement les patients et leurs familles.
Face à un symptôme évocateur (sang dans les urines, brûlures urinaires, douleurs pelviennes), ne tardez pas à consulter un urologue Maroc.
Plus le diagnostic est posé tôt, plus les options thérapeutiques – y compris ces nouvelles combinaisons d’immunothérapie – peuvent être discutées dans de bonnes conditions.
Votre urologue Maroc reste votre interlocuteur privilégié pour interpréter ces avancées et les adapter à votre situation personnelle.

